Qui sommes-nous ?
Viaghji di Fonfon est un restaurant à tapas installé dans le Vallon des Auffes à Marseille.
Ce projet de restaurant à tapas est une idée d'Alexandre Pinna propriétaire du célèbre restaurant Marseillais Chez Fonfon qui propose des spécialités de poissons et la fameuse Bouillabaisse.
Dans ce nouveau restaurant vous trouverez des spécialités corses et des plats du sud de la France et de Provence il a voulu vous faire partager l'histoire des voyages de FONFON.....
Les carnets de voyage de FONFON,
1 aout …..
On m’en avait parlé, mais là je suis émerveillé.
On dirait une carte postale, un paysage de crèche. Et là en plein milieu le bar
« Beau rivage », il faut absolument que je m’installe ici.
12 octobre….
Je m’embarque sur le « Saint-Georges ».
Je prends la mer direction la Grèce. A peine arrivé à bord, je rencontre
Guiseppe, vieux marin Sarde et capitaine du bateau installé à Marseille depuis
quelques mois.
Nous ne devions plus jamais nous quitter.Nous accostons enfin au Pirée après un voyage mouvementé.
Guiseppe qui connaît bien la Grèce me sert de guide.
Je cherche des recettes à ramener, je ne pouvais mieux tomber : Pita,
tarama, moussaka, féta, feuille de vigne….Un régal.
Après quelques jours à déguster les spécialités de ce
magnifique pays nous reprenons la mer. Direction l’Italie, Guiseppe est un peu
chez lui là-bas.Je ne sais pas ce que je viens chercher : charcuterie, fromage, vin ou
peut-être juste la douceur de vivre de ce beau pays.A bord du bateau nous pêchons à la ligne. Guiseppe qui est
le plus doué que moi sort un magnifique denti, il doit faire au moins 2 kg. Je
me propose de le faire griller. Un délice, nous ouvrons une bouteille de vin blanc de sa
réserve : un Don Giovanni.
Quelle chance…..
Ce matin Guiseppe est dans une forme incroyable. Nous allons arriver en Sardaigne. Il est très heureux de retrouver son pays :
Nous allons rester plusieurs jours, il veut me le faire
visiter de long en large.
C’est un guide merveilleux, il me raconte l’histoire de son pays, ses
traditions, ses spécialités. Je ne crois pas tout ce qu’il dit, il a l’air
assez chauvin mais c’est normal. C’est un pays sauvage les gens ont le regard
dur. Je suis heureux de suivre mon guide et de découvrir ce pays.
C’est à dos d’âne que nous allons parcourir les chemins.
Guiseppe me conseil d’aller à «Sassari », Il fabrique là-bas paraît-il
une merveilleuse tome de brebis « Le fiore Sardo ». Le chemin est long mais ça en
valait la peine. Il me présente « Armando» qui travaille ce fromage à
la perfection, c’est un délice. IL promet de me les livrer jusqu’à Marseille.
Quel bonheur. En fin de soirée, nous nous arrêtons dans une
« auberge ». La patronne qui est une amie de Guiseppe nous prépare un
festin.C’est une valse de plats : cigiones, porchedduarrustidu, trttalia, fiore sardo pecorino, le
pane carasau (sorte de pain), et pour finir copulettas, amaretto et nougat de tonara. Le tout accompagné d’un vin
des plaines de Campidano. Une longue promenade le long de la mer nousaideà
digérer. Il est vrai que le filuferu y est pour quelque chose. Il est l’heure
d’aller se coucher. Demain c’est le départ pour la Corse. Guiseppe est un peu
triste de quitter son île, je ne le remercierai s jamais assez pour ce séjour.
Nous levons l’ancre à 8h00, il est temps de rejoindre Bonifaccio.L’arrivée à Bonifaccio est magnifique, ces falaises sont impressionnantes.
Là encore un grand périple nous attend.
Bunifaziu, Pianellu, Aléria, Petraserena, Aiacciu…..Un ami de Guiseppe nous attend. «Ange-Marie » nous accueille
en toute simplicité mais avec beaucoup
de chaleur. Cette chaleur et cette fierté qui caractérise le peuple Corse. Nous
marchons dans le maquis ce mélange d’odeur est typique, myrte,……
Ce parfum est envoutant. J’imagine que la cuisine doit être identique. Nous allons vers Aléria. Les fondateurs de Massilia se sont arrêtés en Corse et ont bâti Aléria. De là nous partons pour Pianelu, le village des bergers.Une nouvelle fois à dos d’ânes nous arpentons des petits sentiers pour arriver à une première bergerie. « Pasquale » sort, nous accueille, une table est vite dressée, il me fait déguster ses fromages. J’ai rarement mangé quelque chose d’aussi bien, un vin rouge des plaines d’Aléria nous réchauffe le cœur et le corps. Comment ai-je pu vivre sans connaître tout cela. Il est l’heure de lever un camp, ce soir nous dormons à Pétraserena, nous prenons congé de Pasquale.
Nous arrivons, il fait presque nuit. Sur la place du village
il y a une petite «église, nous y entrons pour nous recueillir quelques
instants. Je me sens obligé de remercier quelqu’un pour tous ces moments que je
vis. En sortant nous sommes attendu par Rafaellu qui nous explique que demain ils
vont tuer un cochon et préparer la
charcuterie. Avant la nuit il faut aller ramasser de la fougère qui servira à
bruler la peau du cochon. Petit effort avant de se mettre à table. Bon sang que
la vie est belle par ici.
Le réveil est dur, la nuit à été courte. Les chants Corse, la myrte,les histoires du village nous ont fait
veiller très tard.
L’animal arrive il est pendu par les pattes arrières le boucher du village le
saigne, nous buvons un verre d’eau de vie pour nous purifier d’avoir sacrifié
cet animal, le travail commence. Cette expérience est unique, je sais ou je
vaisacheter ma charcuterie.Nous passons à table, il y a longtemps que l’on avait ni bu
et mangé. Le plat traditionnel est le i fiagioli accomoder avec de la gulagna fait avec le cochon tué dans la
matinée. C’est un monde d’hommes, un monde vrai, ils m’ont accueilli comme l’un
des leurs, encore un moment unique.Nous descendons sur Araciu ou le bateau de Guiseppe nous
attend. I faut aller au port rencontrer un capitaine qui me rapportera chaque
semaine tous les trésors que nous avons dégustés. C’est le cœur lourd que nous
prenons la mer, cette rencontre avec Guiseppe va changer ma vie. Il me reste le
temps de la traversée pour le convaincre de venir au Vallon des Auffes avec
moi.
La baie de Marseille est en vue après une nuit arrosée, j’ai réussi à le
convaincre, celui qui en est très peu de temps est devenue un ami, va continuer
l’aventure avec moi.
Nous arrivons au Vallon des Auffes, je lui montre le
restaurant que je veux acheter et le local d’à côté ou il va s’installer. I l
faut qu’il fasse partager tout ce que nous venions de vivre, de gouter. Il faut
qu’il raconte ce voyage que l’on vientde vivre. Ce lieu convient très
bien à tout ça. C’est un écrin en plein cœur de la ville. Il est d’accord je
suis rassuré.
Mon ami que l’aventure commence….